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Étude ESTIM-RHTN

Stimulation des barorécepteurs carotidiens : nouveau traitement de l’hypertension artérielle sévère et résistante

Info patients

Notre centre participe à une recherche sur un nouveau traitement de l’hypertension artérielle appelé stimulation des barorécepteurs carotidiens. Il consiste en la pose au niveau d’une artère du cou d’une petite pastille (électrode) reliée à une sorte de pile électrique (le barostimulateur) qui est placée sous la peau ; on parle de dispositif implantable. C’est donc un traitement par chirurgie et il ne s’agit pas d’un médicament.

boitierL’appareil ressemble aux pacemakers cardiaques qui sont couramment utilisés pour le traitement de certaines maladies du cœur. La procédure chirurgicale est de courte durée ; elle est similaire à la pose d’un pacemaker cardiaque.

 


Le boitier du Barostim (dimension environ 5 X 5 X 1 cm)

Pourquoi une recherche ?

Un nouveau système appelé Barostim neo ™ vient d’être commercialisé. La recherche consiste a évaluer précisément son efficacité sur la baisse de tension, à étudier sa place en complément des médicaments antihypertenseurs actuels et étudier sa tolérance.

Quels patients sont concernés ?

La recherche concerne les patients dont l’hypertension artérielle est non contrôlée malgré de nombreux médicaments. Il est prévu d’inclure, sur environ deux ans et demi, au moins 128 personnes ayant une hypertension artérielle insuffisamment contrôlée en dépit d’au moins trois médicaments antihypertenseurs. Cette étude est réalisée dans des établissemencicatricets de soins en France métropolitaine, dont notre centre d’hypertension artérielle de l’Hôpital européen Georges Pompidou (Paris). Les patients qui acceptent de participer à cette étude auront en plus de leurs traitements antihypertenseurs, un traitement supplémentaire par l’intermédiaire du dispositif médical implantable appelé système Barostim neo™ . Ils bénéficieront d’un suivi spécialisé.

 

Aspect de la cicatrice après intervention

 

La barostimulation : comment cela marche ?

barostim-neo

En cas d’hypertension artérielle permanente, un des systèmes naturels de régulation de la tension appelé baroréflexe ne fonctionne pas correctement. Le concept de la stimulation des barorécepteurs par un dispositif implantable est donc de rétablir le fonctionnement normal du baroréflexe pour abaisser la tension artérielle.

Le système Barostim neo™ est un dispositif qui stimule les régulateurs cardiovasculaires naturels du corps appelés « barorécepteurs » (récepteurs de tension). Les barorécepteurs se trouvent au niveau de la bifurcation des deux artères carotides interne et externe du cou. Le baroréflexe (ou réflexe barorécepteur) est l’un des mécanismes de régulation de la tension artérielle qui aide à maintenir la pression à un niveau à peu près constant.

electrode

 

 

L’electrode apposée sur l’artère

 

Le système Barostim neo ™ a trois composants : une électrode souple uniqueimplantée sous la peau et suturée à l’extérieur de l’artère carotide droite niveau des barorécepteurs carotidiens qui est reliée par l’intermédiaire d’une sonde souple cheminant sous la peau dans le cou à un boitier de stimulation contenant une batterie implanté dans la partie supérieure du thorax près de la clavicule. La durée de vie de la batterie est de 4 ans en moyenne.

 

Qui finance l’étude ?

Cette étude, financée par le Ministère de la Santé. Le promoteur est le CHU de Nancy,

 

Qui fabrique le dispositif et a-t-il déjà été testé ?

Le dispositif est développé par la société CVRx et a obtenu le marquage CE autorisant sa commercialisation en Europe (et notamment en Allemagne). La tolérance et l’efficacité du système ont déjà été évaluées dans des études antérieures internationales. En tout, 834 patients ont été traités avec le système Barostim dans le monde (décembre 2014). Ce chiffre inclue les patients qui ont reçu un ancien système appelé Rheos et le nouveau système Barostim neo™. Le premier patient traité a reçu un dispositif il y a plus de 10 ans. En 2014, plus de 200 dispositifs Barostim neo™ont été implantés principalement en Allemagne sans complication grave. Son introduction en France est nouvelle.

Source : centre d’hypertension artérielle de l’Hôpital Européen Georges Pompidou (Paris). Janvier 2015. (Rédaction MA, NPV).